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À L’AIDE


Donnez, vous voyez bien que je suis en dérive,
Vous voyez que j’appelle à pleins poumons la foi,
Et que je bats de l’aile au bord de votre toit,
Et que je me cramponne aux herbes de la rive.

Mais tendez-moi la perche, au moins, sinon je vais
M’enliser de nouveau dans la bourbe et la vase ;
Faites-moi boire au bol inouï de l’extase,
Faites que je devienne un croyant désormais.

Et vous ! qui vous murez dans votre sacrifice,
Habitants des Carmels et saintes d’autres Lieux,
Vous ! dont la voix pénètre et rôde dans les cieux,
Priez, priez afin que je me convertisse.