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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/60

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DES SŒURS DANS LA RUE

J’ai remarqué trois sœurs également vêtues,
Rachetant le péché de la femme d’Adam.
De ces trois vierges survenues,
J’aurais fait, volontiers, un fruit mûr pour ma dent.

Elles avaient un air si bon, les religieuses,
Qu’en les voyant passer j’ai cru voir trois douceurs.
Puis elles m’ont changé de nos filles joyeuses,
Les sœurs.

J’ai suivi leur chemin comme un homme séduit,
Sans penser que l’on pût ainsi leur faire offense.
Elles ne sentaient pas les parfums d’aujourd hui :
Elles sentaient la pénitence.

Passantes, sœurs de charité
Ou d’autre chose,
Vos robes de sévérité
Me défendent que je vous cause.