Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/135

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Jean-Marie lève l’ancre. Il était temps. C’est une tornade qui passe, arrachant les palétuviers, jetant des épaves contre la pirogue. Les nuages courent si près de nos têtes que nous pensons les toucher de la main.

Jean-Marie se dresse comme s’il avait quelque chose à dire à la nature. « On s’en fiche, crie-t-il, si on coule encore cette fois, on recommencera une troisième ! »

Et, parlant toujours à l’Invisible : « Et une quatrième ! »

À quoi cela servait, je vous le demande. Je lui dis de s’asseoir et d’obéir. Il répond : « Bien, patron ! »

Un quart d’heure après, le calme était revenu.

On ancre.

Alors, comme nous regardons devant nous, on voit arriver un nouveau nuage ! Celui-là vole ; ce sont les moustiques des palétuviers voisins, Ils nous ont découverts