Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/145

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Savez-vous, me dit-il, sans s’être aperçu du hiatus, que toutes les femmes, là-bas, sont magnifiquement blondes ? Et coquettes ! coiffées à la garçonne, rouge aux lèvres et fumant la cigarette ! On grelottait de fièvre, hein ! Elles nous apportèrent de la quinine. Elles nous tâtèrent le pouls, le front, tout naturellement. Et nous étions sales ! Elles nous donnèrent des bols de lait chaud ! On croyait être au paradis ! Alors les douaniers…

… Ah ! ceux-là !

— Comment, ceux-là ? Les braves gens ! Ils connaissent d’avance notre histoire. Ils en ont vu arriver de semblables à nous, de l’autre côté de l’Oyapock ! Ils savent bien que nous n’avons rien à déclarer. Ils nous disent que les mines d’or de Carcoenne ont repris l’exploitation, que l’on peut aller là, qu’on nous embauchera.

On remercie tout le monde. Jean-Marie entre dans l’église faire une prière, Louis