Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/146

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Nice et le Calabrais disent qu’ils vont partir de leur côté. Adieu !

Nous restons, Jean-Marie, moi et l’Autre.

— Pourquoi l’appelez-vous l’Autre ?

— On n’a jamais bien su son nom, c’était un pauvre petit, bête et malheureux. On l’appelait l’Autre parce que lui disait toujours à propos de tout : c’est la faute de l’Autre. L’Autre, c’est celui qu’il avait tué, après une orgie de cidre dans une ferme du côté de Lisieux, je crois.

Tous trois, on se mit à compter notre argent. Moi : trois cent soixante-cinq francs guyanais et vingt grammes d’or. Jean-Marie : cent cinq francs et quinze grammes d’or. L’Autre : sept francs dix.

— On t’emmène jusqu’aux mines, lui dit-on.

— Merci, Jean-Marie ; merci, Dieudonné, fait-il en s’inclinant devant nous comme si nous étions des évêques. Enfin !

Las douaniers nous trouvent un canoë