Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/210

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Des bustes de marbre, des fauteuils, et ce n’est que le cabinet d’attente !

Le géant vient nous prendre, pousse une portière : le ministre nous apparaît.

Il me regarde, il me regarde même bien. Je reste immobile. Il semble las et à la fois. Il dégage son fauteuil pour être plus à l’aise. Il part dans une longue conversation avec M. Zignago. Mon commissaire lui conte les détails de l’affaire. Le ministre écoute, prend des notes. Je comprends que M. Zignago plaide ma cause et demande que l’on ne me mette pas en prison. Le ministre lève les bras comme pour dire qu’il ne peut rien faire, que je dois y aller. Pendant ce temps, debout à côté de moi, l’agent 29 est grandi par sa mission. Je suis sûr qu’il n’entend pas ce qui se dit. Il est sourd de tant de gloire !

Le ministre me fait un sourire et nous congédie. Nous sommes dehors. L’agent 29 s’éponge.