Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/209

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Qu’est-ce qui se passe ? Je me le demande. Je n’ai pas pipé depuis que je suis au Brésil. Je n’ai cherché que silence et oubli, et voilà que je deviens un sujet d’actualité à grosse manchette !

Faz favor ! disent vos confrères en voulant m’entraîner. Ils me crient : « Vous êtes innocent ! »

— Merci ! messieurs, merci !

Tous veulent une déclaration.

— Messieurs, je vous répondrai comme aux douaniers : « Je n’ai rien à déclarer ! »

Sans l’agent 29, je n’en sortais pas. Mon brave ami me dégage. Une auto est devant la porte. Elle nous emmène. M. Luiz Zignago, l’ami et moi.

Nous filons vers le ministère de la Justice.

Que me veut le ministre ?

Nous voici devant le bâtiment. Un bel escalier, ma foi ! Un huissier géant. Quel salon ! Comme locaux de justice, je n’ai connu que les prisons. Il y a aussi des palais !