Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/215

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Le sixième jour, je vois arriver un monsieur, Me Fessy-Moyse, avocat du consulat français. Il faut vous dire que j’avais écrit à notre ambassade. Dans ma lettre, je disais : « Vous demandez que je me rende aux autorités françaises, et vous m’avez fait enfermer dans une prison brésilienne ; comment en sortir pour satisfaire votre désir ? De plus, vous devez connaître, monsieur l’ambassadeur, les habitudes pénitentiaires du pays. Ici, le prisonnier se nourrit, pour les trois quarts, par ses propres moyens. Personnellement, comme moyens, je n’ai que celui de ne rien manger. »

Me Fessy-Moyse m’apporte cinquante milreis de la part de M. Conty. Il ajoute cinquante milreis de sa poche. Il obtient que je sois mis dans une cellule du rez-de-chaussée. Adieu, Febronio et tes invocations au diable et tes feux de joie tellement inquiétants que, les nuits, je ne dormais plus afin d’être prêt à les éteindre !