Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/216

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J’ai de l’argent. J’achète les journaux. Ils sont remplis de mon affaire. Regardez seulement les titres ; vous aurez une idée de ce qui se passait : Le Brésil a-t-il le droit de livrer Dieudonné ? Nous devons libérer Dieudonné. La Gazeta dos Tribunâes est plus violente. Elle prend officiellement mon parti. L’article est signé J. V. Pareto junior.

Le soir de ce même jour, à trois heures, deux messieurs se font ouvrir ma cage.

— Je suis Pareto junior, avocat, dit l’un d’eux. Et voilà M. Beaumont, directeur de la Gazette des Tribunaux, Nous venons, au nom de la conscience brésilienne, nous constituer vos défenseurs. Je demanderai pour vous l’habeas corpus au Suprême Tribunal fédéral !

C’est tellement beau qu’un mal de tête que j’ai disparaît illico.

Ils me serrent la main avec effusion.

— Vous avez maintenant deux amis, disaient-ils.