Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/33

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je ne savais pas plus que vous ce qu’ils feraient ou ce qu’ils avaient fait déjà.

On n’exige ni papiers ni confidences de quelqu’un à qui l’on tend une chaise ou un morceau de pain.

Voilà mon crime. Il m’a conduit devant la guillotine.


… Dieudonné baissa la voix ; nous étions sur une terrasse de l’hôtel, et des gens qui sortaient de table passaient derrière nous.


— Alors, vous vous rendez compte de ce que je ressentis quand je fus accusé de l’assassinat de la rue Ordener. Je me rappelle nettement cette seconde-là. Tout ce que j’avais en moi s’effondra, tout ! Il me sembla que, seule, mon enveloppe de peau restait debout.

Le premier choc passé, je vis venir à moi un peu d’espoir. Je me disais : Caby a reconnu Garnier pour son assassin, ensuite un autre ; maintenant c’est moi. Dans quelques jours il en reconnaîtra un quatrième ; alors,