Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/75

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Le matin arrive : la vase !

— Enfin, est-ce qu’on va mourir là-dedans ? demandons-nous à Acoupa.

Il nous répond qu’on y peut rester pendant une dizaine de jours, jusqu’aux grandes marées !

Alors, je racontai à mes compagnons l’histoire des mineurs de Courrières. Et j’ajoutai : « Cela dura dix-sept jours, pour eux et ils furent sauvés ! »

Acoupa dit :

— Il n’y a qu’un seul moyen d’en sortir. À deux cents mètres de nous, je vois de l’eau. Donc, le fond est plus bas. Si nous y amenons la pirogue, nous avons des chances de flotter à la marée du soir. Flottant, nous sommes sauvés. Voulez-vous descendre dans la vase et haler la pirogue ?

Nous arrachons nos vêtements.

— Attendez ! fait Acoupa. Écoutez bien la leçon. Vous vous enfoncerez dans la vase, les jambes écartées et le corps penché en