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LA CHINE EN FOLIE

C’est un Chinois, noble connaissance de Moukden.

— Êtes-vous malade ? me demande-t-il en me voyant contre l’arbre.

— Non, dis-je, je suis perplexe. Au fait, quel est le chef d’État chez vous ?

— Cela dépend comment vous l’entendez.

— Clairement, fis-je, voilà comme je l’entends !

— Eh bien ! clairement le chef de l’État est le président de la République, mais il y a aussi l’empereur, bien entendu, et, pour moi, le maître est Tsang-Tso-lin.

— Adieu, fis-je.

Je file vers le quartier des légations. Là, on doit savoir. Le premier diplomate que je rencontre, je l’accroche.

Il en venait un justement, ayant une raquette sous le bras. C’était un secrétaire de « la Belgique ».

« Voilà bien la diplomatie, pensais-je, elle va jouer au tennis, alors qu’elle ne sait peut-être pas plus que moi quel est le chef d’État. »

— Le chef d’État ? réfléchit mon aimable ami, se grattant les favoris à la hauteur du lobe.

« La Belgique » appela à son secours « le Danemark », qui soutenait une seconde raquette.

— Voyons ? firent-ils ensemble.