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LA CHINE EN FOLIE

point il était particulier — le plus bedonnant faisant fonction de lettré-interprète.

Ils s’inclinèrent une fois encore jusqu’au carrelage et, tous les deux en même temps, l’un s’exprimant en chinois, l’autre en auvergnat, ils m’annoncèrent que leur maître illustre me donnerait audience à trois heures, cet après-midi.

— Que les mille bénédictions du président de la République française descendent sur vos crânes. Paix et félicité au très vieux Tsang-Tso-lin. À trois heures, dîtes-vous ? J’y serai.

Et, me tournant du côté du mur, je repris mes songes enchantés.

Deux heures et demie. Le coolie-pousse m’attend. Roule le rickshaw !

Tsang ne doit pas être d’humeur rose. Ce lundi il fit décapiter son beau-frère, flibustier, qui osa en ses nom et place, toucher dans deux villages le revenu de la gabelle. Ce mercredi, il ordonna de trancher le cou à Kan Cheou-Chang, son chef de police, qui avait berné les Japonais, en enlevant, à leur barbe et dans un cercueil, un vieux et cher bandit, sien ami, condamné par le tribunal nippon.