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LA CHINE EN FOLIE

Et je lis : « Hier après-midi, les professeurs des Universités, écœurés de ne plus être payés depuis sept mois, ont gagné le ministère de l’Instruction publique et se sont emparés de la grande antichambre. Ils y ont passé la nuit, déclarant qu’ils ne partiraient que dollars en poche. Les professeurs dames avaient imité leur exemple, elles ont emporté d’assaut le propre salon du ministre par intérim où elles ont également passé la nuit.

Les professeurs refusant de se retirer, le ministre a décidé de les nourrir. Des cuisiniers supplémentaires furent engagés et cinquante tables, dressées, vingt-cinq pour les hommes, vingt-cinq pour les femmes. »

— Boy ! mes souliers, mon chapeau, ma canne, je vais aller voir ce ministre.

Je saute dans un rickshaw, j’arrive. Il sortait.

— Dommage ! fis-je.

— Montez avec moi.

Il allait à la présidence du Conseil remettre sa démission.

— Mais, dis-je, le président du Conseil n’est pas là. Il est en congé depuis quatre-vingt-trois jours, à Tientsin.

— Je trouverai peut-être quelqu’un, fait-il. On ne sait jamais.