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Page:Londres - La Chine en folie, 1925.djvu/113

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LA CHINE EN FOLIE

deniers publics, lui-même à la dernière extrémité, contresigna sur-le-champ.

Hélas ! le chèque était bon mais la banque n’avait plus le sou ! Alors, ces Messieurs venaient à l’hôtel où logeait l’un des pontes de l’établissement défaillant. Ils venaient lui faire de la musique.

Mais le ponte avait l’oreille fine. Aux premières mesures, filant par la boutique du coiffeur, il bondit dans un rickshaw.

Les affamés veillaient. Ils virent s’enfuir le banquier ; alors, chèque haut, bondissant eux aussi dans des rickshaws, criant comme des putois à qui l’on prend leur peau pour en faire une fourrure, ils lui donnèrent la chasse. Malheureusement, le vent jaune qui soufflait enveloppa bientôt l’équipe. Et le reste de l’histoire se perdit dans la poussière.

Sortons. Contre la muraille à meurtrières qui cuirasse le quartier des légations, deux personnes rient. Depuis que je suis à Pékin, je ne veux plus que l’on rie sans moi. Ils lisent une affiche imprimée en français, en anglais, en chinois :

« Avis (je transcris textuellement). — Le ministre des Communications annonce à tous que les biens des chemins de fer, tels que : bâtiments, rails, wagons, bateaux et matériaux divers, y compris les Bons du Trésor, constituent, si peu qu’il en reste,