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LA CHINE EN FOLIE

— Quoi ? Vous vouliez vous cacher et vous invitez le chef de la police à déjeuner ?

— Je n’ai pas peur de lui. Il est le chef de la police, mais il n’a plus de police.

— C’est vrai, me dit l’éminent fonctionnaire, J’ai des milliers d’hommes sous mes ordres, mais je ne sais pas depuis quelque temps à qui ils obéissent ; en tout cas, ce n’est pas à moi.

— Mais, dis-je, on en voit beaucoup dans les rues…

— Hélas ! monsieur, on n’en voit que trop. Je ne puis plus mettre le nez dehors. Dès qu’ils m’aperçoivent, ils me sautent dessus et me demandent de les payer.

— Voilà ! fit mon ancien compagnon de grande mer, voilà le chef de la police ! Chaque fois qu’il voit poindre un de ses agents, il se sauve comme un voleur. Vous voyez qu’il ne peut me faire du mal…

Magnifique Pékin. Fleur grandiose de l’Asie, tu n’es pas que l’objet de ma gaîté, mais l’éblouissement de mes yeux ; aussi vais-je me promener à la fin du jour, sur le mont du paysage illimité, que l’on appelle aussi la montagne de charbon. C’est de cette façon que nous allons rencontrer M. le ministre de France.