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LA CHINE EN FOLIE

— Boys ! cria le président, faites chauffer du vin chinois !

— Alors, Messieurs, débarque le voyageur. Que fait-il ? Il cherche sur son chemin les traces d’un si effroyable malheur ! Il prête l’oreille et soudain il entend des murmures. C’est le peuple qui gémit et qui demande un gouvernement ? Erreur. C’est un groupe d’honorables individus qui, assis en plein air, jouent passionnément au jeu dit : le Mat-Hiang. Quoi ? fait le pèlerin, vous n’avez pas de gouvernement et, le derrière dans l’ordure, vous jouez au domino-poker ? Au fou ! Au fou ! lui renvoient vos citoyens. Qu’on emmène ce barbare, il a perdu la raison.

— Maintenant, fit l’un des quatorze, voilà le plat national.

C’étaient des arêtes de raies qui baignaient dans du cambouis.

— Les ailerons de requins ! annonça le grand serviteur.

— Messieurs ! (plus je parlerai, pensais-je, et moins je mangerai d’ailerons de requins), Messieurs on a dit au voyageur : Il n’y a plus de ministre des communications. Le grand homme sauta un jour sur sa plus puissante locomotive et plus personne ne le revit. Les chefs de gare dont