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LA CHINE EN FOLIE

Balkans ? On compterait par kilomètres les lignes de copie qu’il écrivit sur cette question. Le bluff bolchevik ? Il l’avait déjà dénoncé. La Nouvelle Turquie ? Oui et non. L’Espagne ? Il faudrait l’assassinat d’Alphonse XIII pour redonner de l’actualité au pays.

Il envoya promener l’Europe.

Le Mexique ? La guerre des pétroliers ? Trop brûlant pour des journaux à gros tirage. La Palestine ? Le sionisme ? Que de Juifs puissants pendus au téléphone de la rédaction quand paraîtraient les articles ! La fraude de l’alcool aux États-Unis ? L’Allée du Rhum ? On le lui avait déjà refusé.

Quoi ?

Et de l’autre côté du canal ? se dit-il. L’Inde en flammes, Gandhi ? Pas mauvais ! La Chine ? La Chine et son anarchie ? La Chine, enjeu de la partie de canons qui se prépare entre le Japon et l’Amérique ? Va pour la Chine !

Et, donnant un grand coup de pied dans sa chère valise en peau de cochon :

— Réjouis-toi, ma vieille, nous allons repartir sur les grands chemins.

Donc ce lendemain après-midi, ayant tenu son petit monologue rue Vignon, Jean-Pierre pénétra dans le Hall des Messageries.