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LA CHINE EN FOLIE

un petit rébus. Ceci n’était pas correct. Les cartes de visite, en Chine, sont-elles sacrées ou ne le sont-elles pas ? Passons. Le maréchal voulait m’expliquer que Wou-Pé-Fou étant placé comme ça, c’est-à-dire sur une ligne droite, il ne pourrait résister à deux attaques, l’une du Nord, l’autre du Sud.

Mais aussitôt M. le maréchal s’aperçut de sa distraction et que, dans le feu de ses pensées stratégiques, il avait pris mon parchemin pour du vulgaire papier brouillon. Il s’en montra désolé. Il me fallut redonner une seconde carte. Je le fis, mais non sans murmurer. Je repris :

— M. Pou, traduisez ceci : Si Tsang-Tso-lin est vainqueur, deviendrez-vous président de la République ?

Les voilà qui se remettent à palabrer.

— Que dit-il ?

— Il dit qu’il va vous offrir le thé.

— Dites-lui que je préfère la camomille !

On apporta du thé.

— Attendez, dis-je à M. Pou, nous allons lui poser la question autrement, traduisez-lui exactement ceci : Si Tsang-Tso-lin est vainqueur, ne croyez-vous pas le roi de Mandchourie capable