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LA CHINE EN FOLIE

ce soir de la musique, du champagne, des promesses d’amour, l’égoïsme, qui est commun à tous les peuples de la terre, et de l’angoisse souriante. Sous les mêmes lampions de fête les jaunes tremblaient et les blancs dansaient. » Les blancs ne craignaient pas de revoir les boxers. Le jeu, cette fois, n’était pas le même qu’en 1900. Les Chinois, pour l’instant, n’en voulaient qu’aux tripes des Chinois. Un jour est proche où ils ouvriront de nouveau le ventre des blancs, mais ce jour n’est pas aujourd’hui. Alors, frères, dansons la pékinoise !

À cet instant, un boy fendit la mascarade. Il était porteur d’un instrument que je veux vous décrire. L’instrument consistait en un manche à balai qu’il tenait devant lui, droit comme un cierge. Au bas du manche était fixé un timbre électrique. Le boy actionnait ce timbre avec passion. Le sommet du manche était fendu. Dans cette fente, inséré, un gros numéro. Cela signifiait qu’une communication urgente venait d’arriver à l’hôtel pour le client dont la chambre répondait à ce numéro.

M. Pou sursauta. « 518 ! dit-il, c’est nous ! »

C’était une dépêche. Il y avait dessus : « Merci. On m’a rendu 90 louis et ma liberté. Adieu. Galka. »