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LA CHINE EN FOLIE

Il est bien à Pékin un président de République qui habite un palais céleste et impérial, de l’autre côté des lacs de nénuphars, dans la ville interdite, mais je crois que c’est lui qui est interdit ! Il n’est président de la République que pour les jocrisses de mon acabit et les ministres plénipotentiaires du quartier des légations. Le seul être lui obéissant est thibétain et ce n’est pas un homme, c’est un chien !

Deux tyrans, deux super-toukiuns : Tsang-Tso-lin et Wou-Pé-Fou règnent en Chine du Nord.

Ce sont les deux Bouddhas de la guerre. Tsang-Tso-lin est au Nord, capitale Moukden. Il a 300.000 hommes et, près de lui, derrière un paravent, le Japon.

Wou-Pé-Fou est au centre, 300.000 hommes aussi. À son côté, blottie à l’ombre d’un grand dollar, se tient l’Amérique.

Le lundi, Tsang-Tso-lin, perché sur l’extrême pointe de la grande muraille, là où solennellement elle s’enfonce dans la mer, crie à Pékin, les lèvres au porte-voix :

— Chassez-moi ce ministère. Le président du Conseil me dégoûte. J’ai dit. Rompez.

Alors, le président du Conseil saute brusque-