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LA CHINE EN FOLIE

L’interprète me supplie du regard.

— Traduisez ! dis-je.

Tsang répond :

— Les phases de la Chine sont chinoises. Nous les endurons parce que nous savons. Le reste du monde, lui, croit savoir.

« Maréchal » paraît l’avoir requinqué. J’en profite.

— Ne sentez-vous pas, monsieur le Maréchal, que pour un homme de votre espèce, qui a la force, la chance en poupe, ce serait un grand rôle que celui d’unificateur de son pays ?

L’interprète est subitement frappé de paralysie de la langue. Il me regarde, effaré.

— Allez-y, dis-je, il ne vous tranchera pas le cou sur place.

Mais le malheureux bafouille et Tsang s’endort définitivement. Vais-je lui voler sa perle ?

J’examinais les lieux quand, soudain, Tsang se réveillant, frappa par trois fois dans ses mains. Deux Chinois costauds accoururent. Je les reconnus, c’était son chambellan et son ministre de l’Intérieur.

Face au Tout-Puissant, ils s’immobilisèrent, le cou tendu. Tsang, (il m’a complètement oublié) leur adresse ce que dans les ambassades on appelle