Page:Londres - Le chemin de Buenos-Aires, 1927.djvu/103

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
105
LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

Telles sont nos Gallines.

Jolies ? Plutôt agréables. En tout cas, il n’en est point de laides. La caftane peut être sans charme, la Galline doit en avoir. Charme souvent sans grâce, jamais sans fraîcheur. Exemple et misère sont les deux premiers coupables. Deux autres les suivent de près, deux autres qui semblent encore plus amers, deux autres qui, pour les femmes heureuses, ne sont qu’un sujet de félicité, le premier s’appelle jeunesse, le second miroir.

Mais nous sommes à Buenos-Aires. Comment y viennent les Franchuchas ?

Pas seules.

On les y conduit.

C’est cela que l’on appelle la traite des blanches. Voyons.


Ces femmes que je viens de vous présenter sont à vendre. Elles le sont pour les raisons que je vous ai dites. C’est ainsi.

Elles commencent, pour la plupart, à se vendre elles-mêmes. Les mauvaises commerçantes ! Elles vendent tout au même prix, la première et la dernière qualité, et ce prix est le plus bas. Que de trésors achetés au poids du bronze ! Que de truffes données à des cochons ! C’est l’époque où la petite débutante, vêtue de la robe qu’elle portait il y a