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Page:Londres - Le chemin de Buenos-Aires, 1927.djvu/12

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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

— Pas lui (ils désignaient le plus jeune). Lui n’a pas encore voyagé.

— Je n’ai que vingt-trois ans ! hein ? Quatre ans de prison — et de centrale ! J’irai comme vous autres !

Ils parlaient de la police de l’Argentine.

— Elle nous coûte cher, mais parfois elle est commode !

Celui qui avait dit cela s’appelait Fifi-la-Commande. Il expliqua ce qu’il avait dit :

— Voilà cinq mois, un client m’enlève ma femme.

— Tu as toujours eu des femmes sans conduite, fit Armand.

— Je confie l’affaire à qui de droit. Je promets deux cents pesos de récompense. Les « vigilants »[1] partent en chasse. Ils retrouvent la mignonne. En route ils lui disaient : Allons, plus vite, plus vite, on te ramène à ton homme. Donne du champagne, petit !

Ils parlaient de passeports.

Ils parlaient de paquebots !

Il ne se passa plus rien jusqu’au lendemain trois heures de l’après-midi.

À cette heure-là, j’étais assis boulevard Mont-

  1. Policiers argentins.