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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

contre l’un de ces lampadaires que l’on éclaire au gaz.

Et puis quand un cerveau se met à multiplier on ne sait jusqu’où le mènera l’art de la multiplication. Il faut l’arrêter dans sa marche à la lune. C’est pourquoi je courais du côté de Suipacha.

Là, j’y trouvai mes amis jouant aux cartes.

Il y en avait de nouveaux. On me les présenta. Victor était là. Cicéron aussi. Un nommé Jean-Philippe qui, depuis deux jours, guide volontaire, me rendait d’incalculables services. Jean le Barman avait fait un saut de Montevideo, justement pour me voir.

Ah ! je n’avais plus à chercher mon pain au milieu du désert de l’Indifférence ! J’étais dans le pétrin jusqu’aux épaules et je brassais la pâte avec passion !

J’enlevai Victor, Cicéron, le Barman et Jean-Philippe.

Plutôt c’est Victor qui nous enleva jusqu’à son appartement de Maïpu.

— Attendez ! leur dis-je, nous allons procéder avec ordre. Avant de m’avancer plus avant, je dois reconnaître ce qui m’entoure. Combien avez-vous de femmes, Victor ? — Trois ! — Trois aussi, fit Cicéron.

Le barman et Jean-Philippe n’en avaient chacun que deux.