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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

— Vous croyez ?

Et je courus le plus loin possible pour que mon hilarité n’explosât pas à leur nez déconfit.

La comédie humaine est composée de nombreux actes. Il en est un qui doit compter dans les plus beaux. On y voit éclater le génie.

Cet acte est celui qui traite des rapports de la police sud-américaine avec les caftanes nationaux et internationaux.

C’est puissant, magistral, tonitruant. C’est grandiose. L’invention est constante. Les scènes se chevauchent, et galopent devant vos yeux, allant d’un train d’enfer. L’admiration ne vous ouvre pas seulement la bouche dès les premiers mots, elle la maintient ouverte jusqu’à la fin de la partition. Le rideau baissé, on doit vous arracher à votre fauteuil.

Ces messieurs du Milieu sont connus de la majorité des vigilants. La connaissance est faite officiellement. Voici comment : Sauf de rares isolés, les caftanes sont un jour les hôtes de M. l’Alcade.

La première fois, il ne les lâche pas. Il en a besoin pendant dix-neuf jours.