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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

femmes ? dit-il. — Non ! fait l’autre. Le civil appelle le vigilant. — Vous vous trompez, répète l’autre. — Je n’y puis rien, fait le vigilant. Voyez, c’est un ordre supérieur. Il s’en va, courez après (!) essaya de lui donner de l’argent, et il fermera les yeux si je vous relâche. C’est l’agent bourgeois qui fait comparaître, un « homme » dont il sait que les affaires marchent bien : — On parle de vous expulser. Je puis l’empêcher !

L’homme comprend et verse trois cents pesos.

Cette autre fois, l’homme est réellement expulsé. Des agents sont chargés de l’exécution. L’« homme » paye largement, — C’est bien ! disent-ils. Alors dirigez-vous vers le Paraguay. Vous vous arrêterez à la première station, à Rosario, et vous reviendrez ! Les agents de l’exécution l’accompagnent jusqu’à la gare. Pour simplifier les formalités ils lui prennent eux-mêmes son billet, son billet d’aller et retour !

C’est l’agent en bourgeois, au courant des drames du milieu : — Ta femme est partie, je sais où elle est. Donne-moi deux cents pesos et je te la ramène ce soir !

C’est encore les faux agents en association avec les vrais : — Je suis chargé de te surveiller. Ta surveillance me coûte de l’argent. J’ai donc intérêt à te faire arrêter. À moins que… — Je n’ai pas d’ar-