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Page:Londres - Le chemin de Buenos-Aires, 1927.djvu/206

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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

bien ri. Elle m’a dit qu’elle allait retrouver son mari à Buenos-Aires.

— Pourquoi ne l’avez-vous pas signalée ?

— Elle m’a tellement supplié, elle était si dégourdie, que je l’ai gardée.

— Comment avait-elle trouvé cette cachette ?

— Elle m’a dit que c’est un pisteur de bateaux, à Marseille, qui la lui avait indiquée.

— Et pourquoi tentiez-vous de la faire débarquer à Buenos-Aires ?

— Je ne pouvais tout de même pas la garder pour le retour.

Ce furent les aveux complets du second convoyeur.

Déclaration d’un chef mécanicien.

— N’avez-vous rien remarqué pendant le voyage ?

— À l’arrivée, après la découverte des clandestines, j’ai remarqué que les armoires du poste des chauffeurs étaient truquées. On avait enlevé les rayons du milieu. On pouvait rester debout dans ces placards. C’est là qu’elles devaient se tenir cachées toute la journée.