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Page:Londres - Le chemin de Buenos-Aires, 1927.djvu/207

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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

Interrogatoire de la clandestine blonde.

— Comment vous appelez-vous ? Quel est votre âge ?

— Jeanne X…, vingt et un ans.

— Que faisiez-vous à Marseille ?

— J’étais vendeuse aux Galeries Lafayette, rayon de la parfumerie.

— Vous n’aviez jamais voyagé ?

— J’étais allée à Toulon.

— Qui vous a conseillé de venir à Buenos-Aires ?

— Personne.

— Comment êtes-vous montée à bord ?

— J’ai dit que je venais embrasser mon père qui était garçon.

— Qui vous avait conseillé de dire cela ?

— Une idée à moi.

— Où vous êtes-vous cachée, en partant ?

— Dans le tunnel de la machine.

— Vous n’aviez jamais voyagé, comment connaissiez-vous si bien les bateaux ?

— C’est un pisteur du quai qui m’a guidée.

— Comment avez-vous connu ce pisteur ?

— En lui donnant vingt francs.

— Qui vous l’avait indiqué ?