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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

Il ne revient plus.

Vous pouvez dormir en paix.

Et vous vous réveillez quand vous vous réveillez.

Cette fois ce fut en Espagne. Je n’avais sans doute pas beaucoup sommeil ?

Le bateau ne se balançait plus. Je regardai par la fenêtre.

Il faisait beau. La terre était proche. Le mousse astiquait les cuivres sur le pont.

— Quelle est cette ville, petit ? Est-ce La Pallice ?

— C’est Bilbao !

J’avais tout de même dormi trois jours !


J’étais sur une place de Bilbao et je me promenais le long des taxis en station. Il y a certainement autre chose à voir à Bilbao, mais c’était mon goût, à cette heure. Un couple s’avança vers un chauffeur et l’homme expliqua en espagnol qu’il désirait se rendre au bateau français. La petite femme tenait le monsieur par le bras, avec un visible plaisir.

— Pour le « Malte » ? leur dis-je. Moi aussi ! On peut prendre le taxi ensemble. Êtes-vous français ?

Ils l’étaient !

— Vous allez à Buenos-Aires ?