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LES COMITADJIS

monte au présent. Voici l’histoire des enfants de Prilep. Écoutez bien, mes petits, écoutez. Puisqu’on ne parle plus bulgare dans leur école, ces enfants décident de la brûler. Tirage au sort. L’enfant désigné comme incendiaire a peur et, le lendemain, n’allume qu’un feu hésitant. L’école est sauvée. Alors, outragés, les adolescents patriotes tuent le petit camarade, parjure à son serment.

Et l’étudiant de Skoplié ? « Amis, dit-il aux jeunes conspirateurs de 1927, je suis appelé devant le préfet de police. Je suis faible, je suis lâche, je ne saurais résister à la torture, aussi trahirais-je vos secrets. Cela, je ne le veux pas. Adieu compagnons ! » Et, d’une balle, il se décervelle. Et les tout derniers attentats de Pirot, de Kotzani, de Kriva-Palanka, de Stroumitza, de Nish, de Belgrade ?

— Conte, grand-père, conte.

Le comitadji est dans toutes les chansons.

« Jeune fille, pourquoi brodes-tu ce drapeau avec cent grammes de fil d’argent ? Pour qui écris-tu dessus avec une demi-once de soie : « La