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PÊCHEURS DE PERLES

L’Allemand aussi je le renverrai… Mais toi tu es Français… tu iras où tu voudras…

— Dites-lui que je n’ai rien goûté de meilleur que les feuilles de kat.

Imprudentes paroles ! Il m’en choisit six autres ! Je les emmagasinai !

— Dites-lui que je n’ai pas d’automobile.

Traduction :

— Je te prêterai la mienne, tu ne me donneras que deux cents thalers… Tu auras un firman pour l’émir de Taez qui te prêtera aussi son automobile, il ne te demandera que deux cents thalers… Quant aux mulets dont tu auras besoin, je te les offrirai… rien pour les mulets… tu ne paieras que les muletiers, quarante, cinquante, soixante thalers, ce que tu voudras… Sois heureux.

— Dites-lui qu’il est le plus grand de tous les princes arabes que j’aie jamais rencontrés sur la terre d’Arabie.

Il me redonna trois feuilles de kat !

— Dites-lui que je veux partir demain.

Réponse :

— Tu ne pourras pas… Je dois prévenir mon papa…

— Demandez-lui si je lui suis sympathique.

— Beaucoup ! Beaucoup ! Beaucoup !

— Alors, suppliez-le d’écrire tout de suite à son papa.