Page:Londres - Pêcheurs de perles, 1931.djvu/162

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Djibouti est un paradis.

Cette opinion mettra hors d’eux-mêmes tous ceux qui, depuis quarante ans, proclament que Djibouti est une chaudière.

La chose, cependant, est affaire de comparaison.

L’étourdi garçon qui laisse Paris au printemps pour venir vivre sa vie à Djibouti a le droit de penser à sa façon. Il n’en pensera jamais trop. À lui les invectives ! Mais l’homme égaré qui, de bateau de pèlerins en sambouk, de sambouk en vieux tombereau de mer, arrive de Djeddah, d’Hodeidah, des Farsans, des Dahlak et de Massouah, cet homme a le devoir de crier : « Djibouti, quelle oasis ! »

Voyageurs en escale, ne blasphémez plus. Rien ne vaut un séjour à Djibouti. On y compte, dites-vous, quarante-quatre degrés à l’ombre ? Qu’est ce que cela peut vous faire puisqu’il n’y a pas