Page:Londres - Pêcheurs de perles, 1931.djvu/20

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Cette ville inattendue qui, au début du quatrième jour de navigation, surgit comme une falaise, à gauche, en descendant la mer Rouge, c’est Djeddah. Ce nom ne doit pas parler beaucoup à l’imagination des Européens, mes frères. Ils ne savent pas ce qu’ils perdent !

Dix-sept bateaux sont ancrés à la foraine presque au grand large. Le vent brûlant leur a certainement raconté tant de choses sur Djeddah qu’ils n’osent s’en approcher. Ce ne sont pas des bateaux de pêcheurs de perles. Ils ont conduit des pèlerins qui vont à la Mecque, à soixante-dix kilomètres au delà des cailloux et des sables.

Ici l’heure a sonné de vous présenter Chérif Ibrahim. Il m’attend à terre. Peut-être aurait-il pu monter jusqu’à bord ; mais, depuis quinze jours, n’est-il pas redevenu Arabe ? et c’est le moment de la prière de midi. Il doit la faire s’il ne veut être égorgé.