Page:Londres - Pêcheurs de perles, 1931.djvu/226

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towasha se trouve à bord d’un boom, aucun autre towasha ne doit y monter. Les derniers attendent à distance décente que le collègue ait terminé son affaire.

Les ventes importantes se font à terre. Les Arabes, les Persans, les Hindous, ces rats à l’affût, ne sont tout juste que de la poussière. Quatre grands seigneurs, de Paris planent sur le marché : Rosenthal et Pack, Mohamed Ali et Bienenfeld. Ces noms sont inscrits dans le ciel. Quand les plongeurs remontent de la plongée, quand les nakudas arment les booms, quand les petits acheteurs débarquent, quand les courtiers se réveillent, tous répètent les yeux levés : Rosenthal et Pack, Mohamed Ali et Bienenfeld.

Voici les courtiers. Dès qu’une grosse perle revient d’un boom, regardez-les courir, vous en aurez chaud pour eux. Ils la portent chez le représentant de Pack ou chez celui de Bienenfeld. Si l’un accepte d’examiner l’objet on dit qu’il a scellé la perle. Le lendemain fait-il une offre ferme, un procès-verbal en trois exemplaires est rédigé ; poids de la perle, ses caractéristiques, somme offerte. L’offrant garde un feuillet, le courtier l’autre, le troisième reste avec la perle. Il n’est plus que d’attendre la réponse du seigneur et le consentement du patron du boom.

Peu de cas de tromperie, encore moins de vol.