allions aux îles Farsans ? Pour y faire quoi, mon Dieu ? Les perles ? Bien sûr ! Mais Chérif Ibrahim était-il donc devenu marchand de perles ? C’est le golfe Persique, alors, que nous devions atteindre.
— On y va, Malamer.
— Et par où ? Vous débarquez à Hodeidah pour gagner le golfe Persique ?
Le collectionneur de boyaux se leva de sa chaise. On se moquait de lui. Pour se venger, il nous versa un bon verre d’eau salée.
— Trouve-t-on des automobiles à Hodeidah, monsieur Malamer ?
— Le fils du roi a la sienne.
— La prête-t-il ?
— Il la loue !
Pauvre Malamer ! Il croyait que nous voulions aller dans le golfe en automobile ! Alors il nous redonna un verre d’eau salée !
— Tiens ! dis-je, il pleut !
En effet, dans ce pays, il pleut sans arrêt, mais jamais dehors. Il pleut à l’intérieur des maisons seulement. L’humidité condensée au plafond tombe de temps en temps par petites gouttes. Et cela vous rappelle de beaux jours !
— Enfin ! dit notre hôte, il faut que je vous couche. Voulez-vous dormir à l’intérieur ou sur la