sant l’homme un moment après : Vous avez de beaux fusils, lui demandai-je ? — Pourquoi faire ? répondit-il. Je laissai dormir les éléphants.
Ce Rass avait toujours un crayon à la main. De temps en temps il tirait une vieille enveloppe de sa poche et, pendant deux ou trois minutes, écrivait dessus.
Impression de voyage ? Non ! Une fois, il me tendit la chose. Je lus :
Un jour que je sortais gaiment
De la cantine
Lorsque j’étais au régiment…
Je vis l’étoile matutine !
Il en faisait une dizaine comme cela chaque après-midi, ramenant tout à des quatrains, à des distiques, même sans la collaboration de Mac Orlan. Un phonographe jouait-il : Si mes vers avaient des ailes, de Raynaldo Hahn ? Il composait :
Si les vaches avaient des ailes
On les verrait dans le ciel bleu
Taquiner du bout de leur queue
Le fin museau des hirondelles.
Une heure plus tard il venait vous montrer qu’il avait ajouté un vers. C’était :
L’approche du Gabon changea le ton de sa