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TERRE D’ÉBÈNE

silence c’était bien une apparition. Je la regardai comme un grand événement. Je me consolai de sa fuite en pensant qu’elle ne pouvait aller très loin puisqu’il n’y avait pas de route et que je la reverrais. Et j’arrivai face au palais proconsulaire. Je descendis de ma chaise roulante. La demeure du gouverneur général reposait sous le soleil. Aucun souffle n’animait le drapeau tricolore. M. Antonetti était là, pensant certainement au chemin de fer. Allais-je entrer ? À quoi bon ? Il me sembla entendre sa voix. Il appelait, il ordonnait, il parlait clair ; mais le désert l’entourait, personne ne lui répondait : l’Afrique Équatoriale Française dormait toujours.

FIN