tons de l’affaire. L’important commence dès que le blanc paraît.
Qui dit blanc dit, ici, administration. L’administration est le moustique du nègre. À tous les moments de sa vie, elle le pique, troublant son farniente. Lui, qui dormait si bien !
— Dibout ! Dibout (debout) ! Cinquante hommes pour ma commandant !
C’est le milicien qui apparaît.
Il faut relever un pont, retaper une route, etc.
Le chef ne va pas donner ses enfants ni ses gendres. Il cède les captifs.
— Sauvazes ! crie le tirailleur, qui est aussi nègre qu’eux. En route, courir ! Chicotte !
Cela s’appelle les prestations.
Chaque noir, en dehors de l’impôt, doit de sept à quinze jours de prestations par an.
Ce sont les captifs qui les font.
Au nom de la loi blanche, chacun ne doit que ses quinze jours ; au nom de la coutume noire, le captif doit quinze plus quinze plus quinze… tout ce que les autres ne font pas !
Ainsi tout le monde est content. La loi blanche est humaine et les coutumes d’Afrique sont respectées !
C’est le captif que l’on recrute pour l’armée.