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Page:Longfellow - Évangéline (traduction Léon Pamphile LeMay), 1870.djvu/36

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ÉVANGÉLINE

Que chantait le vieillard assis devant le feu.
Comme dans le lieu saint quand le chant cesse un peu
On entend, sous les pas, vibrer l’auguste enceinte,
Ou du prêtre à l’autel on entend la voix sainte.
Ainsi quand le fermier, vaincu par les émois,
Suspendait les accents de sa dolente voix,
De la vieille pendule au milieu des ténèbres
On entendait les coups réguliers et funèbres.


Pendant que le vieillard chantait dans son fauteuil
On entendit des pas retentir sur le seuil,
Et la clenche de bois bruyamment soulevée
De quelque visiteur annonça l’arrivée.
Benoît reconnut bien les pas du forgeron
Avec ses gros souliers pleins de clous au talon,
Ainsi qu’Évangéline, à l’émoi de son âme,
Où se mêlait le trouble et la plus chaste flamme,