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d’aspérités, à peu près comme celles d’une râpe ; ce cylindre répond à la surface concave d’un cylindre creux auquel il est concentrique ; la différence de leurs diamètres est telle que la graine peut facilement se loger dans l’espace compris entre les deux surfaces, et que la cerise ne le peut pas. Le cylindre creux présente deux fentes pratiquées parallèlement aux arêtes, l’une supérieure par où l’on introduit les cerises, l’autre inférieure par où sortent les graines et la pulpe séparées. Les cerises sont amenées à la fente supérieure au moyen d’une table à rebords, inclinée. Le café, en sortant par la fente inférieure, tombe dans une caisse inclinée qu’on nomme ébichette, dont le fond est un treillis disposé de manière à le laisser facilement passer ; enfin, sous l’ébichette est une autre caisse, destinée à le recevoir.

Deux noirs font tourner, à l’aide de manivelles, le cylindre intérieur ; un troisième a soin de faire glisser les cerises sur la table inclinée, et un quatrième secoue l’ébichette pour faire tomber le café dans la caisse, et ôte de dessus l’ébichette la pulpe et la peau des cerises qui ne passent point, et ne doivent pas passer.

Le café, après cette opération, n’est pas encore