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de la table et des cylindres est une roue d’un très-long diamètre, posée horizontalement, fixée au grand rôle au moyen de huit rayons, appelée balancier ; sa circonférence est armée de fortes dents qui s’engrènent dans celles de la lanterne. Ainsi, en lâchant les écluses, l’eau fait mouvoir la grande roue, et par conséquent la lanterne ; celle-ci fait mouvoir le balancier et avec lui le grand rôle qui, à son tour, meut les deux petits rôles. On conçoit que les deux petits rôles mus par le grand, qui occupe le milieu, tournent en sens contraire ; et c’est entre ces cylindres qu’on fait passer les cannes pour en exprimer le suc.

Tout auprès du pavillon est un autre bâtiment qu’on appelle sucrerie ; c’est là qu’on fait évaporer le jus de la canne pour en extraire le sucre. On y voit quatre grandes chaudières disposées à la suite les unes des autres, et solidement maçonnées sur un vaste fourneau dont l’ouverture est en dehors du bâtiment. La première de ces chaudières, c’est-à-dire celle qui est le plus près du pavillon, se nomme la grande ; la suivante la seconde ; la troisième le sirop ; enfin, on désigne la quatrième sous le nom de batterie. Pour bien saisir le travail de la fabrication du sucre, il est nécessaire de se rappeler ces différents noms.