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table vengeur qui vous redemandera, un jour, leurs larmes, leurs sueurs et leur sang !

Pendant mon séjour à la Guadeloupe, il m’est tombé entre les mains une pièce très-peu connue, et qui pourtant mérite de l’être. Je la copie ici pour terminer ce chapitre. C’est le manifeste que publia le mulâtre Delgresse, commandant de la Basse-Terre, lorsque le général Richepance vint pour remettre les noirs sous le joug ; ce célèbre Delgresse qui, plutôt que de rentrer dans l’esclavage, aima mieux se faire sauter, avec quelques amis, dans son camp du Matouba, par l’explosion d’un baril de poudre.

À L’UNIVERS ENTIER,

LE DERNIER CRI DE L’INNOCENCE ET DU DÉSESPOIR.

« C’est dans les plus beaux jours d’un siècle à jamais célèbre par le triomphe des lumières et de la philosophie, qu’une classe d’infortunés, qu’on veut anéantir, se voit obligée d’élever la voix vers la postérité pour lui faire connaître, lorsqu’elle aura disparu, son innocence et ses malheurs.

« Victimes de quelques individus, altérés de