Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 18 —

Le plan sur lequel pose cette métropole des Antilles françaises, est loin d’être horizontal. Il présente de grandes inégalités. C’est le creux d’un vallon ouvert du côté de la mer ; en sorte qu’une partie de la ville est en amphithéâtre. Au milieu de la Grande-Rue, parallèle à la rade, est un canal où coule rapidement une eau douce et limpide. Les maisons sont basses, à cause des tremblements de terre, très-fréquents dans cette colonie, construites, pour la plupart, en bois et couvertes en essentes. J’indiquerai ailleurs la manière générale dont on construit dans les îles de l’archipel Américain.

Il n’y a dans Saint-Pierre aucun édifice bien remarquable, si ce n’est pourtant la salle de spectacle, finie en 1817 sous le gouvernement de M. le comte de Vaugiraud ; l’architecture en est simple, mais assez élégante. Ce monument est agréablement situé sur un morne qui domine la ville. On remarque dans les magasins une grande activité ; dans la rade un grand nombre de bâtiments ; dans les rues beaucoup de mouvement ; c’est le centre du commerce français dans les Indes occidentales.

On avait établi un collége dans cette ville : il était dirigé par un homme qui, certes, avait des talents et qui avait su s’associer des professeurs de mérite ;