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ces remparts sont protégés du côté de la ville par de larges fossés ; il renferme des casernes et une prison. Ce fort domine la ville et la rade ; mais il est dominé au sud-est par la masse énorme du Houëlmont. La batterie Royale, trop malheureusement célèbre par les sanglantes exécutions qu’on y a faites, quand on remit les noirs en esclavage, est située à l’autre extrémité de la ville, sur une éminence voisine du cimetière. La batterie des Illois est située plus loin, sur le chemin de la rivière des Pères ; ces deux batteries n’ont rien de remarquable.

On ne saurait guère faire un pas dans cette ville sans avoir sous les yeux quelques scènes plus ou moins riantes, plus ou moins pittoresques. Mais il n’en est pas qu’on puisse comparer, selon moi, au beau tableau que l’on aperçoit le matin d’un beau jour, de l’extrémité sud du Cours, quand on se tourne vers l’intérieur de l’île. On a devant soi la rue du Sable, qui se dirige en ligne sur une pente rapide. Au haut de cette rue, répond l’habitation Dulion avec ses environs, lieu charmant par sa situation ; derrière, et à une grande élévation, c’est le volcan et quelques autres montagnes qui se développent avec une majesté vraiment frappante. Les premiers rayons du soleil dorent d’abord le