Qu’elle était belle ainsi ! — Je ne sais, mon ami, que résoudre. Conseille-moi. Désolé pour mon amour, je crains, en outre, que mes peuples ne se soulèvent.
Nous remédierons à tout cela. Mais écoutez ; c’est le prince qui vient.
Je serais capable de me porter à quelque excès.
Est-il vrai, monseigneur, que vous avez commandé que l’on rendît la liberté au comte ?
Vous osez paraître à mes yeux, barbare que vous êtes ! Retirez-vous de ma présence. Je vous renie pour mon fils. Songez-y bien : je vous avertis que si vous ne sortez pas de la cour immédiatement, je vous traiterai comme vous avez traité le comte ; et remerciez-moi de ce que je ne le fais pas à l’instant même.
Sire, vous êtes abusé. Les apparences m’accusent ; mais je vous jure sur l’honneur que…
Taisez-vous, infant, taisez-vous. (À Rufino.) Suis-moi, mon ami.
N’ajoutez pas un mot ; je me charge d’apaiser le roi.
Ô destin ennemi, es-tu satisfait ? Les projets de l’exécution desquels j’attendais ma félicité ont à jamais anéanti mes espérances. Ô mon père ! ô Celia ! vous n’entendrez plus parler de l’infant.
JOURNÉE TROISIÈME.
Scène I.
Le ciel est las de me souffrir ; le roi mon père m’exile et Celia me repousse. Je ne puis lutter contre tous ces ennemis réunis… Incessamment tourmenté par mes souvenirs affligeans, je cherche en vain