Oui, madame.
Et avec qui ?
Avec un garçon qui l’adore depuis deux ans.
C’est trop juste. Eh bien ! je serai sa marraine. J’irai demain au moulin ; ayez soin de tenir le jardin en bon état.
Sur ma foi ! il réveille les fleurs par son odeur divine, et il les fait pousser jusque dans le chemin.
Tu viendras avec moi, Theodora.
Volontiers, madame.
Vous devez être content à cette heure ?
Quel est ce compagnon ?
Un ami de mon pays.
J’espère, Martin, que tu n’en voudras pas à Laura, que tu banniras la rancune et que tu useras tes souliers à la danse.
Nous danserons tous comme des perdus, et surtout avec cette marraine.
Tu as donné le compte de la farine ?
Servez donc les vieux ingrats !
Et tu as amené les charrettes ?
Oui ; mais les mules les traîneront.
Ce sera là une noce !
Vous verrez, not’maître ; j’y casserai six paires de castagnettes.
Dieu vous garde, madame !
Adieu, Leridano, — adieu, Martin. — Et vous, Pascal, n’y revenez plus.
La Duchesse et Theodora sortent d’un côté, et l’Infant, le Comte et Leridano d’un autre.