Eh quoi ! comtesse, au milieu de tous ces changements et de toutes ces réjouissances, vous ne faites point part à vos amis…
Je suis prête à vous faire part avec plaisir de tout ce que vous demanderez.
Nous espérions que vous nous auriez appris vous-même la bonne fortune survenue à votre ancien secrétaire.
Eh bien, félicitez-moi tout à la fois de ce que Théodore est comte et de ce qu’il est mon époux.
Eh bien, qu’en dites-vous ?
J’en perds la tête.
Ah ! si le drôle avait tenu sa promesse.
Le voici.
Tout va à merveille ; et voilà comme le génie d’un laquais peut mettre sens dessus dessous toute une ville.
Hector, ou qui que tu sois, un moment, s’il te plaît.
Mon véritable nom est : Mort-à-tous.
Il y paraît bien.
Eh ! ma foi, s’il n’était devenu comte, il y passait avant ce soir.
Comte ou non, qu’importe ?
Lorsque je consentis à m’arranger avec vous moyennant trois cents écus, il s’agissait de tuer Théodore domestique, et non pas de tuer Théodore comte. — Or, un comte c’est autre chose, et le prix doit augmenter ; car il est bien différent de tuer un comte ou même une demi-douzaine de domestiques qui meurent les uns de faim, les autres d’ennui, et la plupart d’envie.
Combien te faudrait-il pour le tuer avant ce soir ?