Il y a de ces villageoises qui sans fard et sans atours charment les yeux et entraînent l’âme ; mais elles font les difficiles, et j’abhorre leurs minauderies.
Si elles se défendent, vous devriez les en estimer davantage.
Scène III.
C’est là la réponse de don Tello ?
Comme je vous le dis.
Sa conduite, certes, est digne de sa naissance et de sa noblesse.
Il a ordonné qu’on me donnât le bétail aujourd’hui même.
Que le ciel conserve ses jours !
Mais quelle que soit l’importance d’un semblable présent, j’estime encore plus l’honneur qu’il me fait en voulant bien me servir de parrain.
Et sa sœur viendra-t-elle aussi ?
Également.
C’est le ciel qui leur inspire tant de bonté.
Ce sont d’excellents seigneurs.
Oh ! je voudrais que cette maison, qui attend les hôtes les plus puissants du royaume, pût se changer en un grand palais.
Ne vous inquiétez pas. La bonne volonté suppléera à l’étroitesse de la maison. — Je les aperçois qui viennent.
Ne t’ai-je pas donné un bon conseil ?
Ma foi, oui. J’ai vu en don Tello le seigneur le plus parfait, comme ses largesses le prouvent bien. Il ressemble à la Divinité, et,