Pour que nous pussions vivre en paix, il faudrait, en effet, que l’un de nous fût dans le ciel ou par delà la mer. — Laisse ta massue. Me voici prêt.
Laisse ton arc.
Le voilà à terre. — Mais fais-y attention, dès que je t’aurai enveloppé dans mes bras, tu tomberas brisé.
Ta présomption m’amuse. Mais, sache-le, mon souffle suffit pour t’anéantir.
Terre ! terre ! terre !
Terre ! terre ! terre !
Que le soleil me soit en aide ! Est-ce le tonnerre que je viens d’entendre ? ou la terrible voix d’Ongol ?
Ceci renferme quelque mystère.
Auté, va sans délai du côté d’où vient le bruit.
J’y cours.
Insensé et lâche, tu dois rendre grâce à ce bruit que nous venons d’entendre sans savoir qui le produit. C’est à cela que tu dois la vie.
Et moi je pense, au contraire, misérable, que c’est le sol qui s’entr’ouvre avec fracas pour t’engloutir, sachant bien que tel est mon désir le plus vif.
Suspendez votre défi, le temps et le lieu ne vous manqueront pas plus tard pour le réaliser. Veillez à ce qui se passe. J’ai idée que le ciel se détache de l’endroit où il est suspendu et menace de tomber.
Terre ! terre !
Terre ! terre !
Te Deum laudamus[1].
- ↑ Dans le texte ces mots sont également en latin.
